Mission photographique transfrontalière
LES QUATRE JEUNES PHOTOGRAPHES
DU PARCOURS « L’EAU À LA SOURCE »
QUATRE JEUNES PHOTOGRAPHES ONT ÉTÉ SÉLECTIONNÉ(E)S DANS LES ÉCOLES DE PHOTOGRAPHIE DE BARCELONE (IEFC) ET DE TOULOUSE (ETPA) à la fin de leur cursus autour de la présentation d’un press-book sur des thématiques en écho avec les orientations stratégiques de l’IPP-Pyrénées. Les quatre photographes retenu(e)s relèvent donc d’un processus de sélection interne conduit en partenariat entre l’IPP-Pyrénées et les deux Écoles de photographie dans une dimension transfrontalière et pluriculturelle. Le travail de ces quatre photographes a par ailleurs retenu l’attention non seulement des enseignants de ces écoles mais aussi de professionnels et de galeristes auxquels l’IPP vient apporter la lisibilité de ces jeunes talents.
CECILIA MONTOBBIO
Cecilia est diplômée de l’IEFC (Barcelone) et s’est spécialisée dans la photographie créative et la nouvelle approche documentaire. Prenant comme point d’ancrage ses travaux sur la lumière avec une dimension très plasticienne et souvent intime des sujets photographiés, son intention est de se concentrer sur la contemplation et l’interprétation personnelle du paysage avec un regard respectueux. En posant l’eau et la montagne au centre du discours, elle explore les dualités que la nature nous présente et les fait dialoguer. A partir des différents points de vue et moments qui composent les fragments du paysage, elle propose un jeu avec l’espace, une immersion dans l’eau et la lumière propice à l’évocation plus qu’à la description. Concrètement, le tracé transfrontalier proposé ici s’oriente vers les espaces lacustres des Pyrénées : les lacs d’altitude du Parc National d’Aigüestortes, en particulier le cirque de Saboredo, qui est considéré comme l’une des sources et origine de la Garonne. (voir photos de Cecilia pour le parcours « L’eau à la source »)
Cloé HARENT
Cloé est diplômée de ETPA (Toulouse). Son travail d’exploration des berges du Tech, portant le souvenir historique des crues torrentielles de 1940, s’ouvre ici aux multiples usages de l’eau, thématique des microcentrales, cheminement de l’irrigation sur le territoire, ou simple plaisir de la baignade et de la déambulation exploratoire de la source à la mer. Une approche nourrie de rencontres et d’échanges avec les gestionnaires de l’eau (EDF, ASA, espaces naturels,..) qui questionne les lieux emblématiques de la politique de l’eau en y intégrant une série de portraits sur les savoir-faire et les métiers qui y sont associés. Ainsi, les 84 KM de ce fleuve côtier ont été abordés à la fois à taille humaine sans se départir de la richesse des fonds photographiques anciens et du lien avec la MEM (Maison de l’eau et de la Méditerranée) qui est une source de connaissance et de dialogue avec ce travail documentaire. (voir photos de Cloé pour le parcours « L’eau à la source »)
Jordi MIQUEL-RIERA
Jordi est diplômé de l’IEFC (Barcelone). La photographie qu’il propose interroge le regard documentaire dans une dimension artistique et plasticienne. Le choix très personnel du sujet de l’eau souterraine interrogeant son ruissellement dans l’alimentation des aquifères, ne peut se départir de toute la dimension symbolique de la grotte, à la fois métaphore des profondeurs et point originaire de toute émergence de sources !… La grotte comme matrice symbolique de l’image (chambre noire) ouvre ici sur un traitement parfaitement maitrisé de la lumière qui donne à voir et à comprendre la responsabilité qui est attachée à cette ressource en eau. Son parcours photographique propose ainsi un dialogue entre des espaces souterrains emblématiques et chargés d’histoire entre Catalogne et Occitanie (rivière souterraine de Labouiche, grotte du Mas d’Azil, fontaine intermittente de Fontestorbes, Grottes monumentales d’Ager,….) qui dévoile ainsi des ressources rares et singulières de la montagne pyrénéenne. (voir photos de Jordi pour le parcours « L’eau à la source »)
Paul BAUDON
Paul est diplômé de ETPA (Toulouse). Engagé dans une photographie à caractère social qui met en œuvre des oppositions et des dissonances, son travail pointe de forts enjeux de société autour notamment de valeurs en discordance et en friction. Le parcours ici choisi autour de différents lieux du thermalisme, à la fois espaces de surgissements sauvages ou lieux teintés d’une certaine désuétude, associe des espaces naturels ou surgissent des sources chaudes à des espaces plus institués dédiés au soin et à la santé souvent saisis dans une atmosphère qui appartient pour beaucoup encore au 19e siècle…. Ce parcours explore ainsi tout à la fois des citées thermales des Pyrénées Atlantiques comme Eaux Bonnes et Eaux Chaudes en vallée d’Ossau et d’autres lieux emblématiques plus naturels et sauvages en Cerdagne. L’exploration du fonds PIRÉNÉAS à Pau sur cette thématique du thermalisme apportera par ailleurs un contre point à ce travail. (voir photos de Paul pour le parcours « L’eau à la source »)